Tallinn, une ville aux faces contrastées

par | 9 escales en Europe du Nord

La capitale de l’Estonie est un joyeux panaché de tours gothiques et de quartiers hyper branchés à deux pas du quai d’arrivée. On la découvre à pied dans son dédale de ruelles médiévales depuis la ville haute puis basse menant jusqu’au port.

On débarque à moins de quatre cents mètres de la vieille ville. Une aubaine pour rejoindre à pied les must de la ville qui jongle sans transition entre tradition et modernité. Commencer par la grimpette vers la ville haute, le long des remparts et de leurs vingt-sept tours qui ont résisté à la tourmente des siècles, aux assauts répétés des voisins lorgnant ce port prospère de la mer Baltique. Depuis les terrasses dominant les toits aux tuiles rouges de la citadelle, la vue coupe le souffle et donne une idée de l’histoire locale : au loin, la côte et ses bateaux, ses bois de bouleaux mais aussi la grise ville soviétique ceinturant les faubourgs. En contrebas, les bulbes et les coupoles baroques, les flèches gothiques, les carillons qui résonnent dans le lacis des ruelles inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO. On musarde au hasard le long des rues serrées autour des coupoles dorées de la cathédrale russe orthodoxe dont les onze cloches font un joyeux tintamarre quand elles se mettent à sonner.

La balade se prolonge à pied en direction de la ville basse. Pignons colorés, passages dérobés, on se laisse mener par la curiosité le long des boutiques insolites, des églises, des enseignes en fer forgé. Attention à ne pas manquer la plus vieille pharmacie d’Europe encore active, la Maison du massepain pour goûter ses craquantes pâtes d’amandes, le marché de la laine où dénicher des bonnets et des pulls à torsades tricotés main. La longue rue Pikk et ses façades mêlant les plus beaux styles architecturaux, mène à la Grand place très animée, siège des palais et de l’hôtel de ville médiéval, sa haute tour et ses arcades. L’occasion de se poser à l’heure du déjeuner pour s’immerger dans l’ambiance locale.

L’e-Estonie dans ses lieux branchés et hyper connectés

L’Estonie fut le premier pays d’Europe à miser sur le tout numérique au quotidien. Tallinn met en pratique sa créativité dans le quartier Rotermann, tout près de la vieille ville, avec une architecture d’avant-garde qui attire la jeunesse branchée. Dès les années 90, les anciens bâtiments industriels réhabilités sont devenus les lieux où il faut être. Un immeuble orange penche comme s’il allait tomber à côté d’énormes cubes habités fixés au sol comme des dés déséquilibrés. Dans le futuriste centre Kaubamaja, on vient “shopper“ chez les créateurs. Ici et là, cafés et restos (excellent poisson mariné au très design Platz), Maison du design, scène artistique en plein air pour les festivals et le spectacle vivant… Et dans le top du spectaculaire, Lennusadam, le récent musée des hydravions incontournable du port, accessible par le bus 73 ou le Red City Bus. Il a pris place dans l’immense hangar en béton, un prototype construit en 1916 pour abriter les hydravions aux frontières de l’Empire russe. On peut cheminer le long des cursives, s’embarquer pour un voyage virtuel sur le plus grand brise-glace d’Europe, observer toutes les générations de sous-marins, en visiter un des années 30, monter dans un biplan avec paysage vidéo. Les enfants s’en donnent à cœur joie en actionnant électroniquement les manettes et envoyant par mail leur photo avec l’uniforme de leur choix.

 

/ ZOOM

Bateaux et ferries débarquent sur les quais Reisisadam, terminaux A à D. Sur le quai, des panneaux mentionnent les tarifs des taxis situés à proximité. Près du débarcadère, quelques échoppes de produits artisanaux estoniens ainsi qu’un point d’information où retirer un plan gratuit du centre historique – la Tallinn Card en vente à l’office du tourisme, Niguliste tn2, centre vieille ville, inclut musées, visite guidée de la vieille ville, transports publics et réductions dans quelques restaurants et magasins : 36 €/1j, réductions – de 17 ans.

A pied, suivre la ligne bleue pour la sortie du port et rejoindre en dix minutes la tour ronde de la Grosse Margaret, porte d’entrée de la rue Pikk datant du 16e siècle. Elle abrite le musée estonien de la marine. On emprunte de mai à septembre l’escalier menant jusqu’au toit à la vue spectaculaire sur le port et la vieille ville de Tallinn.

A deux pas de la Grand place, déguster au Chocolala le meilleur chocolat estonien face à la tour coiffée du Vieux Thomas, mascotte locale.

Les infos blog de Luigi

Centre-ville vraiment très beau qui fait un peu penser à un conte de fée…Il suffira de 15 minutes à pied pour rejoindre le centre et le château de Toompea , c’est lui qui marque l’entrée de la vielle ville (Porte de Nun).
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