Gran Canaria n’a pas l’altitude de Tenerife ni la beauté sauvage de Lanzarote, mais sa capitale Las Palmas se révèle comme la visite historique la plus intéressante de l’archipel. Elle constituait la dernière étape terrestre des colons avant la longue traversée vers les Amériques. Ils y ont exhibé leur richesse sur les façades bourgeoises du centre. La plus grande ville de l’archipel se distingue par son allure élégante et sa douceur de vivre.

Las Palmas est un port immense, impressionnant d’octobre à juin, la haute saison, mais plus paisible au printemps. Les croisiéristes profitent d’un climat clément pour s’offrir une escale sous les palmiers. Le wifi est à disposition dans l’embarcadère. Les taxis à la sortie du port proposent un grand tour de l’île, pas forcément indispensable sauf pour ceux qui voudraient faire un peu de farniente sur les plages de Maspalomas ou del Ingles au sud, deux cités balnéaires réputées mais bétonnées (accessibles en 30 minutes en taxi). Autant vous rendre à celle de Las Canteras toute proche. En revanche, pour sortir des sentiers battus et prendre de la hauteur : une excursion à la journée reste possible en taxi, en passant par le Mirador del Pico de las Nieves avant de visiter les petits villages troglodytes taillés dans la roche du Barranco de Guayadenque.

La ville de Las Palmas est un joyau architectural où il fait bon flâner dans le quartier ancien de la Vegueta et le pittoresque quartier de pêcheurs de La Laja. La cathédrale de Santa Ana voulue par la royauté catholique d’Espagne au 15e siècle, le nouvel Auditorium du ténor Alfredo Kraus et le musée canarien où l’on en apprend plus sur les Guanches – les premiers habitants de l’île – constituent des visites incontournables. Tout comme la maison de Christophe Colomb – aujourd’hui un musée – qui se reposait dans cette demeure bourgeoise avant la traversée de l’Atlantique.

Les taxis urbains sont amplement suffisants pour visiter le centre, mais l’option du bus panoramique se révèle bien pratique et plus économique pour monter et descendre devant les monuments et musées principaux (onze arrêts au total) autant de fois souhaité dans la journée. On en profite pour faire de jolies photos. Les bus municipaux restent une bonne option mais il faut bien parler espagnol pour s’y retrouver.

Les eaux de Las Palmas, en direction de Puerto Rico, sont peuplées de baleines-pilotes, grands dauphins et baleines à bosse, entre autres. Voir son bateau escorté par une nuée de dauphins malicieux ou aller à la rencontre des énormes cétacés se révèle une rencontre inoubliable.

La présence quasi permanente des colonies de baleines et de dauphins, très nombreux ici, garantit quasiment leur observation (en moyenne 4 sorties sur 5). Ils profitent des températures clémentes et d’un phytoplancton riche toute l’année ainsi que de l’oxygène porté par le vent des alizés. Cette excursion constitue l’attraction principale de Gran Canaria et les compagnies de bateaux présentes dans le port s’engagent à rembourser les malchanceux qui n’auraient pas la chance d’en apercevoir.

Sur les marchés colorés de la ville on trouve d’étonnants cigares locaux roulés à la main. En effet, des Canariens immigrés à Cuba sont revenus s’installer au pays de leurs ancêtres en temps de crise et ont ramené dans leur valise cette tradition de la culture du tabac, mais aussi un accent aux « r » fortement roulés qui résonne souvent dans les rues de Las Palmas.

Dans le centre commercial situé juste à côté de l’embarcadère, on trouve toute sortes de produits gastronomiques locaux dont les fameuses sauces mojo rouge, verte ou blanche caractéristiques des Canaries, mais aussi des produits de beauté et alimentaires à base d’une variété réputée d’aloe vera produite sur l’île (excellente pour la peau) et bien sûr des cigares.

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Les navires accostent au terminal croisière de Santa Catalina, côté est, à seulement 100 mètres du centre commercial et du point d’information. La plage de Santa Catalina est à 1 km sur la côte ouest opposée. La gare routière est à quelques mètres sur la gauche le long du front de mer ainsi que la station de taxis pour se rendre au centre historique, à 4,5 km au sud du débarcadère. A pied, parcourir la promenade Vegueta en partant de la plaza Santa Ana face à la cathédrale. Carte et fichiers audio à télécharger en français sur : www.grancanaria.com/patronato_turismo/Route-Vegueta.17240.0.html